Des chercheurs britanniques ont observé que le virus restait viable jusqu’à trois jours sur une table en plastique, deux jours pour un évier en inox, 24 heures pour du carton d’emballage et quatre heures pour du fil de cuivre.
Combien de temps le coronavirus peut-il survivre sur nos objets du quotidien ? C’est ce qu’ont cherché à comprendre des chercheurs américains qui viennent de publier leur étude dans le New England Journal of medecine.
Dans cette étude, les chercheurs ont comparé le comportement du coronavirus d’aujourd’hui avec le Sras de 2003. Ils ont mené dix expériences en projetant des gouttelettes d’eau chargées de virus avec de petites bombes aérosols sur différentes surfaces : en carton, en plastique, en inox et en cuivre. Ils ont ensuite observé combien de temps le virus restait viable sur ces matières pour tirer leurs conclusions.
Jusqu’à trois jours sur le plastique
Ils ont donc observé que le virus restait viable jusqu’à trois jours pour la table en plastique, deux jours pour l’évier en inox, 24 heures pour le carton d’emballage et quatre heures pour le fil de cuivre. Déjà une autre étude anglaise publiée début février montrait que le plastique était la surface qui conservait le plus longtemps le virus. Les chercheurs estimaient qu’il pouvait y rester jusqu’à neuf jours. Mais dans les deux cas, on voit qu’il a globalement le même comportement que le Sras puisqu’il perd en vigueur toutes les heures. Ne commencez pas à regarder de travers toutes vos affaires, ce sont des résultats trouvés dans les conditions des expériences menées par les chercheurs en laboratoire avec un certain taux d’humidité et à certaines températures. Cela ne veut pas dire que c’est exactement ce qui se passe dans notre environnement quotidien.
Bien respecter le lavage des mains et le confinement
Face a cette résistance du virus sur des surfaces inertes, on comprend mieux pourquoi il est nécessaire de bien se laver les mains, d’éviter les rassemblements, d’aérer sa maison, son bureau si on doit travailler : ventiler l’air intérieur pour ne pas reproduire l’incubateur du laboratoire. Nettoyer les poignées de porte, les objets en plastique surtout si plusieurs utilisateurs s’en servent est utile. Mais l’OMS rappelle que ce n’est pas le principal moyen d’attraper le Covid-19. La charge virale compte aussi pour beaucoup : c’est-à-dire quelle dose on reçoit. Rester longtemps en présence d’un malade qui vous tousse dessus est un vecteur beaucoup plus direct que de toucher du carton en prenant votre courrier dans la boite aux lettres.
Source : francetvinfo.fr